Un peu moins de plastique

Erik, Bangkok, Thaïlande

En vingt jours passés en Thaïlande, l’ensemble de la famille a acheté seulement deux bouteilles d’eau, une de 7-up et deux petites bouteilles de jus. Avant le départ, nous cherchions une façon de limiter notre utilisation de plastique jetable. Notre solution : un SteriPEN (disponible dans tout bon magasin de plein air). Il s’agit d’un système de purification de l’eau aussi efficace, voire meilleur, que les filtres ou que les capsules de chlore souvent utilisés pour stériliser l’eau en camping.

Le SteriPEN est une simple lampe UV. Les rayons ultraviolets brisent l’ADN des virus, bactéries et protozoaires (gardia ou bever fever).  Même les capsules de chlore font moins bien en tuant les virus et bactéries mais plus difficilement les protozoaires. Pour chaque litre d’eau à traiter, il suffit de plonger le SteriPEN dans l’eau 90 secondes et le tour est joué. Il existe deux modèles, un qui fonctionne avec deux batteries AA et un autre qu’on peut recharger avec une prise USB. Nous avons opté pour le modèle USB, un peu plus cher. Pour plus d’infos sur le SteriPEN et les autres options de purification de l’eau : https://vagabondeuse.ca/comment-purifier-leau-en-voyage/

La purification de l’eau à l’aide d’un SteriPEN

À notre arrivée à Bangkok, nous prenions l’eau du robinet de l’hôtel et on la traitait au SteriPEN. Si l’eau goutait un peu le tuyau, alors on ajoutait un peu de jus de lime fraichement pressée. On nous a cependant dit que l’eau de la ville n’était pas de très bonne qualité, mais qu’il existait des distributrices d’eau de meilleure qualité un peu partout dans la ville. Le coût: 1 baht par litre (4 cents le litre). C’est là qu’on s’est mis à faire le plein régulièrement, ayant identifié dans l’application Maps.me la position géographique de quelques-uns de ces points d’eau. Pour plus de sécurité, on traitait au SteriPEN.

L’une des distributrices d’eau qu’on trouve partout à Bangkok

Sur Koh Tao, j’avais remarqué qu’on trouvait de grosses cruches d’eau réutilisables qui ressemblent à nos gros 18 litres au Québec. Notre école de plongée en avait dans ses locaux et sur son bateau. En cherchant un peu, on a trouvé que ces cruches se vendaient partout dans les petites épiceries et que les cruches d’eau fraiche étaient scellées. Ainsi, au lieu d’acheter des bouteilles de 1,5 litres ou de 6 litres, nous avons acheté ces grosses cruches. Le seul désavantage était que l’eau n’était pas froide comme les bouteilles d’eau qu’on achète dans les dépanneurs.

L’épicerie demandait 120 bahts (environ 5$) comme dépôt pour la cruche et 30 bahts pour les 18-20 litres d’eau qu’elle contenait. Lorsqu’on échangeait la cruche vide pour une pleine, on nous demandait donc seulement 30 bahts. En rapportant la dernière cruche vide, on nous a redonné nos 120 bahts de dépôt initial. Le fait qu’on soit quatre à voyager ensemble et qu’on ait passé quelques jours à la même place a facilité cette stratégie. J’espère qu’on trouvera de ces grosses cruches ailleurs au cours de notre voyage.

Pour plus de sécurité, on passait toujours le SteriPEN dans nos gourdes avant l’utilisation. Notre option s’est avérée rentable économiquement (une bouteille de 1,5 litre coute environ 15-20 bahts) et on a pu ainsi réduire drastiquement le nombre de bouteilles de plastique utilisées dans ce premier chapitre de notre voyage.

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Le plastique est un véritable problème en Asie (et ailleurs aussi). Sur la côte est de Koh Tao, exposée au vent dominant, chaque cycle de marée déchargeait son lot de déchets de plastique échoués sur la plage. Tôt chaque matin, sans que la plupart des touristes ne s’en rendent compte, les employés des hôtels de la petite baie où nous séjournions nettoyaient la plage de ces déchets. Sans leur petite corvée quotidienne, la plage serait vite devenue un vrai dépotoir. Un soir, en rentrant à notre auberge après avoir soupé à l’autre bout de la plage, nous avons ramassé quelques bouteilles d’eau échouée et même un casque de moto. En fait, durant notre séjour sur l’île, nous avons vu des déchets de toutes sortes: gant de caoutchouc, brosse de toilette, cuillère en plastique, etc. Désolant de voir tout ça dans un si bel endroit.

Quelques-uns des nombreux déchets échoués sur la plage

5 réflexions sur “Un peu moins de plastique

  1. Félicitation pour votre stratégie bien meilleure que la mienne lors de mon dernier voyage. J’avais apporté une gourde en aluminium mais je ne trouvais pas de points de ravitaillement. J’ai fini par la donner à quelqu’un et me suis résignée à acheter des bouteilles. Toutefois, en cherchant des alternatives en cours de route, je suis tombé sur l’initiative « Trash Hero » en Indonésie. Ils organisent des corvées de nettoyage des plages et dans les lieux touristiques comme Ahmed (Bali), plusieurs touristes se joignent aux locaux pour une expérience qui me semble vraiment chouette. Ils ont des groupes facebook si cela vous intéresse. Il y a toujours pleins d’enfants qui participent j’ai donc pensé que cela pouvait vous intéresser.

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