À propos

Marika (marikoccinelle)

Bonjour, je m’appelle Marika. J’ai huit ans et je pars en voyage durant sept mois en 2019. Je suis excitée de partir car je vais découvrir plein de nourriture différente. En même temps je suis un peu triste car je ne verrai pas ma meilleure amie pendant tout ce temps. J’ai vraiment hâte de faire de l’apnée dans la mer. Je suis un petit peu mal à l’aise car je devrai parler anglais et je ne comprends pas très bien cette langue. Beaucoup de professeurs à mon école m’ont dit qu’ils aimeraient vraiment faire un long voyage comme moi avec leurs enfants. Pendant mon voyage, j’ai l’intention de vous parler de la nourriture, des façons de vivre des enfants et des femmes, de leurs vêtements, de leurs habitudes, de la musique et des animaux.

Colin (hypercolin)

Je m’appelle Colin. J’ai onze ans. Je n’arrive pas à constater que je vais partir pendant sept mois. J’ai hâte de faire de la plongée. Je pense le voyage sera excitant, sauf quand on va faire des devoirs :-(. Je suis très content de manquer l’école parce qu’il ne s’y passe pas grand chose. Comme Marika, je vais aussi m’ennuyer de jouer avec mes amis. Pendant le voyage, je vais vous parler des sports, du travail que les gens font, des coutumes et des animaux. Je vais faire des vidéos en anglais pour les élèves de l’école qui seront en immersion en anglais.

Erik (erikboubou)

Il y a vingt ans, en janvier 1999, je partais pour la première fois pour un grand voyage en Asie. Avec mes copains Louis, Josée et Olivier, nous avions arpenté pendant quelques mois les routes montagneuses du nord du Vietnam, les sentiers de trekking phénoménaux du Népal et effectué une traversée mémorable du Tibet à vélo.

Ces lieux, ces rencontres et ces aventures eurent sur moi une influence marquante. Ces mois furent assurément un des moments forts de mon existence. 

De nos péripéties et des photos croqués au fil des jours, nous avions présenté un diaporama-conférence qui fut bien amusant à réaliser. 

L’impact que le voyage et les aventures vécues eurent sur moi fut si grand que je savais qu’un jour, j’y reviendrais avec mes enfants. C’était du moins le souhait que j’avais formulé. 

Vingt ans plus tard, presque jour pour jour, me voici donc actuellement en route avec ma Douce et nos deux enfants vers Bangkok et la Thaïlande, notre premiere destination pour ce grand périple de sept mois en Asie. 

Étourdi par la fatigue des préparatifs finalisés en catastrophe et les longues heures d’avion, je suis reconnaissant d’avoir la chance d’aller explorer le monde avec mes enfants. Reconnaissant aussi de pouvoir passer du temps, beaucoup de temps avec eux, pour leur faire prendre conscience de l’extraordinaire diversité des territoires, des paysages et des cultures humaines sur cette vaste planète. Reconnaissant, surtout, de pouvoir les accompagner dans cette prise de conscience que les êtres humains, malgré les bêtises dont ils sont capables et dont ils font la preuve en continu, n’aspire au fond, peu importe leurs origines et l’endroit où ils habitent, à vivre en paix, dans l’amitié, l’amour, la joie et le rire.

Mélanie (helimelanie)

Après six années à étudier le cancer du sein et quelques unes à m’impliquer pour la protection du climat, ce voyage est un peu un moment charnière dans ma vie. Un repos bien mérité et un moment de bilan. J’ai maintenant une envie folle de profiter de ce qui m’a tant manqué pendant cette période qui se termine: prendre du temps avec ma famille et avec des gens plutôt qu’avec mon ordinateur et réintégrer mon corps qui a passé tant de temps assis à ne bouger que les doigts. Ce voyage est un projet qui date de trois ou quatre ans, mais c’était auparavant un rêve qui remonte à beaucoup plus loin. Cependant, mon implication pour la climat m’a en quelque sorte transformée. J’ai passé une bonne partie de mes dernières années à diffuser de l’information, signer des lettres et des pétitions, écrire des articles, échanger des courriels, organiser des évènements, demander des rencontres, tout cela pour sensibiliser la population et les décideurs afin de les convaincre d’agir pour le climat. Je vois maintenant d’un autre oeil le fait de prendre l’avion pour aller gambader en Asie. Je prends toute la mesure de notre schizophrénie collective. D’une part, l’urgence de la situation et la nécessité de prendre un virage pour vivre, produire, consommer de façon radicalement différente. D’autre part, le besoin de l’humain de découvrir, d’explorer, de s’accrocher à la beauté et la facilité, son inertie et sa difficulté à appréhender le futur. Pour apaiser ma conscience, et compenser nos gaz à effet de serre, je compte donc mettre sur pied une brigade citoyenne de plantation d’arbre dans mon arrondissement dès notre retour. D’ici là, je  vous racontai le récit d’une famille qui explore le monde tout en se questionnant sur l’avenir. Je vous promet de faire une effort pour limiter la longueur de mes anecdotes, mais je sais que ce sera difficile!